Il y a batida et batida
Les batidas sont des boissons rafraîchissantes et alcoolisées qui mêlent cachaça, lait et jus de fruits. Rappelons au passage que la cachaça, pour être un alcool de canne à sucre, n’a qu’un lointain rapport avec les rhums de nos Antilles ou les Bacardis. Pour réussir une vraie batida, vous commencerez par chercher de la cachaça brésilienne, par exemple Velha Barreira ou Toquinho.
Au maracuja, au caju, au caja, à la mangue, le principe est le même. Voici la recette de la batida de coco. Pour deux verres, battez au mixer : 1 petite bouteille (20cl) de lait de coco, 12cl de cachaça, 1 cuillère à soupe de lait concentré, 2 cuillères à soupe de glace pilée. Consommez sans modération.
Mais la batida c’est aussi la "battue", le beat, la ginga (prononcer comme ‘ganja’) autrement dit le rythme de jeu de la main droite du guitariste, la façon dont il pose les syncopes. Les interprètes de samba et de bossa ont tous cherché "leur" battue et ont assez largement fait le tour de la question. Par exemple João Bosco, que l’on a vu récemment au New Morning, utilise une battue de samba bien à lui – on y reviendra un de ces jours à l’occasion d’un billet ‘Jouer’.
L’album de Bossacucanova enregistré en 2004 et intitulé Uma Batida Diferente (un beat différent) présente le travail du groupe à la recherche d’un nouveau beat pour une bossa nova d’aujourd’hui. En voici le titre Previsão, avec la chanteuse Adriana Calcanhoto :
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