La bossa nova : plus qu’une musique, un état d’esprit

Présentation de Jean-Yves Mestre

Jean-Yves Mestre, un musicien professionnel résidant à Nice, arpente la côte d’Azur avec sa guitare et sa voix apaisante. Il se produit souvent seul, mais est également accompagné d’un percussionniste et de la chanteuse Nina Papa. Aimant partager sa passion, il a joué en Italie, notamment en première partie de João Gilberto lors du festival de Turin. Cet amoureux authentique de la bossa nova mérite d’être découvert, écoutez son interprétation de Bye Bye Brasil de Chico Buarque.

Une passion née en France

Jean-Yves Mestre : Ma passion pour la bossa nova a débuté en France, en écoutant Baden Powell. Rapidement, des artistes tels que João Gilberto, Vinicius, João Bosco et Toquinho ont enrichi mes découvertes. J’ai vu Orfeu Negro une trentaine de fois, tant la musique est belle. Lors de mes voyages au Brésil, j’ai été surpris par le peu de bossa nova que j’ai pu entendre.

L’apprentissage de la guitare

Jean-Yves Mestre : Je n’ai jamais suivi de cours de guitare ! Cela peut sembler incroyable, mais c’est la vérité. J’ai commencé vers 18 ans, en jouant des morceaux des Beatles, de Brassens, de Django ou de Salvador avec quatre accords. Cela fait maintenant trente ans que j’ai découvert la bossa nova et, depuis, j’ai plongé dans mon studio pour assimiler son essence. J’ai usé mes vinyles à force de répéter les accords de João Gilberto.

Des influences variées

Jean-Yves Mestre : Bien que je joue en majorité de la bossa nova, j’apprécie également adapter des chansons françaises, comme celles de Brassens ou Nougaro. Transformer des morceaux comme Toulouse ou Les Amoureux des Bancs Publics en bossa nova est un véritable plaisir. Je compose et j’adapte aussi des morceaux de Chico Buarque en français, sans oublier que je me débrouille pas mal avec des percussions brésiliennes.

Mes guitares préférées

Jean-Yves Mestre : J’ai deux guitares : une électro-acoustique nylon Jeronimo Mateus, modèle Bernard Lavilliers, et une Granados au son doux. Je suis à la recherche d’une Giannini des années 60 que j’ai un jour vendue, un instrument idéal pour la bossa : avec des médiums un peu sourds et de belles basses rondes. On ressent immédiatement, en la touchant, si une guitare sera adaptée à la bossa ou non.

Prochaines performances

Jean-Yves Mestre : Le 26 novembre, je serai au Moulin de Vallauris aux côtés de Jean-Yves Candela et de sa femme Michèle, qui chante merveilleusement bien la bossa. Je vais également jouer le 7 décembre à la Bergerie de Valbonne, avec François Arnaud, un violoniste manouche exceptionnel.

A partir du 4 décembre, le projet La Boîte à Clous inaugurera son espace à Nice, accueillant une galerie d’art qui me permettra de jouer tous les vendredis et samedis.