La samba de la résistance

La persistance de la samba

Il aurait été judicieux d’adopter l’approche de certains connaisseurs de la musique brésilienne qui, pour honorer son essence, font référence à la samba au masculin, en utilisant le terme « o samba » en portugais. Ainsi, j’aurais pu nommer ce billet d’une manière plus fidèle : Non, non, non, la samba n’est pas morte, non, non, non, elle chante encore.

Un art en danger

Dans les années sombres des années 70, durant la dictature militaire, il semblerait que « la samba » – je ne pourrais pas défier les puristes sur ce point – traversait une grave crise. Les clubs de Lapa étaient en déshérence, les rodas de samba devenaient rares, et la samba de raiz était peu à peu éclipsée par une MPB de plus en plus commercialisée. La musique anglo-saxonne semblait destinée à s’emparer de cette autre portion de l’Amérique. Était-il possible que la samba disparaisse ?

La renaissance par la résistance

Cependant, l’esprit combatif des artistes cariocas allait faire la différence. Parmi eux, des figures emblématiques comme Beth Carvalho, Paulinho da Viola, Martinho da Vila, et bien d’autres, ont fondé en 1979 le Clube do Samba, au domicile de João Nogueira, à Rio de Janeiro. Cette vidéo aurait pu être prise ce jour-là, montrant tout le monde chantant un hymne à la résistance face à l’influence yankee, et peut-être aussi à leurs complices locaux. Cette chanson emblématique est Samba agoniza mas não morre de Nelson Sargento.