Ceux d’entre vous qui n’ont encore rien prévu pour les vacances d’été se poseront peut-être la question : et si on allait au Brésil ? Super bonne idée, mais à cette saison il faut savoir y choisir sa destination. Si votre principale motivation consiste à faire la teuf le soir et buller la journée à « regarder passer les filles qui marchent sur la plage« , ou si vous êtes surfer, il vaudrait peut-être mieux attendre l’hiver. De Noël à Carnaval, les brésiliens sont en grandes vacances, il y a des dizaines de concerts gratuits et il fait beau à peu près partout.

Si en revanche vous voulez découvrir le pays et ses habitants, passer de longues soirées à jouer de la guitare dans le hamac (n’oubliez pas que les journées les plus courtes là-bas sont en juin et juillet), ne pas affronter la foule, et tout payer moins cher, alors ça vaut sûrement le coup de partir cet été. Trois semaines me paraissent un minimum, surtout pour une première fois.

Pour ce qui est de la destination, priorité à la météo. Les plus beaux endroits deviennent vite désolants quand il pleut des cordes, et les routes comme les ponts ont une fâcheuse tendance à s’effondrer sous les inondations. Dans un pays grand comme seize fois la France, il n’y a pas d’indication générale. En gros, plus on va vers le Sud, moins il fait chaud, puisque l’été en Europe, c’est l’hiver en Amérique latine, mais c’est surtout valable pour le littoral. Les amateurs pourront aller dans l’état de Santa Catarina aux alentours de Praia do Rosa pour observer les baleines qui viennent accoucher dans la baie, avant de rentrer se réchauffer autour de la cheminée de leur chalet et manger des röstis (si, si !).

Juillet, c’est les vacances d’hiver au Brésil ; paulistas (habitants de São Paulo) et gauchos (des états du sud) viennent chercher le soleil dans le Nordeste, surtout de Natal à Fortaleza. Sans garantie ! Je me souviens de quinze jours sous la pluie entre Pipa et Natal… Plus vous irez vers le Nord, meilleur il fera. Ce n’est pas un mauvais moment pour pousser jusqu’à Belem do Para et son fantastique marché Ver-O-Peso, ou même jusqu’à Macapa, sur la ligne de l’équateur. Une autre idée : de juin à septembre le Pantanal (cet immense marais à l’ouest du pays) est au sec : si on ne craint pas la chaleur on peut partir en voiture sur la Transpantaneira depuis Cuiaba. Au programme : nature, oiseaux, soupe de piranha et caïmans à tous les étages.

Pour finir, un conseil : restez mobile ! Il y a des cybercafés dans les endroits les plus improbables : consultez la météo quand vous serez sur place. A cette saison, il est facile de trouver des billets d’avion bon marché et des bus qui vont partout, n’hésitez jamais à changer votre programme en cours de route pour fuir le déluge si vous avez manqué de réussite…

PS : le site de Météo France évite désormais soigneusement de publier (gratuitement, c’était le cas jusqu’ici) les statistiques climatiques de ses stations locales, et ne présente donc plus aucun intérêt. Les forums de voyageurs sont nettement plus utiles. Si vous avez une question particulière, laissez un commentaire et je vous répondrai dans la mesure de mes connaissances.