1942 a décidément été un très grand millésime pour la musique brésilienne. Caetano Veloso, Tim Maia, Gilberto Gil, Jorge Ben(jor), et Paulinho da Viola ont tous poussé leur premier cri cette année là. Cette semaine, c’était lundi (12 novembre) au tour de Paulinho da Viola de fêter son anniversaire. Parabens !

Nous avons souvent croisé Paulinho da Viola sur ce site, et vous pourrez écouter ici par exemple cinq de ses succès les plus célèbres. Paulinho, ce qu’il aime par dessus tout, c’est jouer avec ses amis, siroter une geladinha, soutenir l’équipe de Vasco, découvrir de nouvelles chansons, n’être qu’un musicien (guitare ou cavaquinho) parmi d’autres. Et rencontrer de temps en temps ses spectateurs, dont certains le suivent depuis cinquante ans. Quant aux disques et à leur exploitation commerciale, rien de trop : depuis 1983 il a sorti un album tous les cinq ou six ans, sans forcer.

Il s’en est passé du temps depuis Saravah, ce documentaire culte de Pierre Barouh où le jeune Paulinho, tout sourire, jouait et chantait avec Maria Bethania autour de quelques bières. Mais Paulinho n’a pas cessé depuis de nous faire rêver au son de ses compositions subtiles, de sa voix suave et de ses doigts sur les cordes. Retrouvons-le dans une de ses chansons, de circonstance aujourd’hui : Só o tempo – rien que le temps.

Cette chanson a fait l’objet de nombreux duos entre son auteur et des chanteuses. Je vous en propose deux. On notera dans les deux cas, derrière la simplicité apparente, la richesse harmonique de la partie de guitare, qui suit un rythme de choro relâché.

La classe d’abord, avec Zizi Possi, excellente chanteuse à forte personnalité :

La famille, ensuite, avec Beatriz Faria, l’une des nombreuses chanteuses de la tribu :

Retrouvez ici le site de Paulinho da Viola :
http://www.paulinhodaviola.com.br/

NB : la photo du gâteau d’anniversaire de Paulinho m’a été aimablement communiquée par sa fille Eliane.