Nara Leão, la muse s'amuse
Apprentie guitariste, chanteuse et (très) jolie (très) jeune fille, Nara Leão participe aux boeufs de musiciens qui se déroulent dans l’appartement de ses parents, avenida Atlantica, à la fin des années 50. Elle y rencontre entre autres Roberto Menescal, Carlos Lyra, Sérgio Mendes, Ronaldo Bôscoli, et beaucoup d’autres que ses 15 ans inspirent…
En 1963, un chroniqueur carioca lui dédie un article intitulé "La muse de la bossa nova". Ce surnom lui restera toute sa vie, même après que le coup d’état militaire organisé par la CIA en 1964 fasse évoluer sa musique vers un genre moins consensuel. Elle devient une chanteuse engagée, interprète des titres de Chico Buarque, intègre le mouvement tropicaliste et finit par prendre elle aussi le chemin de l’exil, en France d’abord, puis en Italie. Elle meurt en 89 après avoir enregistré son dernier disque ‘My foolish heart’ – comme un clin d’oeil à ses jeunes années ?
Je vous propose ici, après une brève interview, un extrait d’Insensatez, de Tom Jobim sur un poème de Vinicius de Moraes. Quelle grâce, quel sourire, quelle lumière !
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Cher Paul, après que Cuba soit devenu communiste, les USA ont voulu "conjurer le péril rouge" et protéger leurs arrières dans tout le continent américain. Il me faut bien expliquer un peu de contexte sinon on ne comprendra pas pourquoi tant d’artistes brésiliens se sont mis à partir de 64 à interpréter des textes moins "gentils" que les paroles des bossas d’origine.
Plus d’info sur le coup d’état ici, par exemple : http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre… -
Que viens faire la C.I.A. la dedans ?
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la CIA je sais pas maisc’est vrai qu’elle a une jolie voix.
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Vous ne m’en voudrez pas de revenir à l’essentiel : la rayonnante Nara !
Et si vous êtes comme moi amoureux d’elle, vous ne pouvez pas manquer ce court et intense document de complicité avec Tom Jobim :http://www.youtube.com/watch?v=FHlypRjuIew où elle sussure un Desafinado définitif…
A pleurer devant tant de beauté !
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