Darci Maravilha, un peu de Pagnol à Lapa
Voici quelques années, un ami qui m’accompagnait à Rio trouvait à la cidade maravilhosa de faux airs de Marseille. J’avoue trop mal connaître la cité phocéenne pour donner un avis définitif, mais un soir de ce mois de janvier où je me retrouvais au bar de La Vache Embourbée (a Vaca atolada) rua Gomes Freire, j’avoue que Darci Maravilha m’a fait penser à un héros de Pagnol.
Est-ce le panorama depuis Notre Dame de la Garde qui rappelle celui que l’on a du haut du Corcovado ? Est-ce l’accent particulier des habitants, leur faconde rigolarde, leur facilité à monter dans les tours ? Serait-ce un style de conduite automobile commun – le pied dedans ? Les petits bars où on s’installe pour un long moment ? Le mélange des races et des origines, mais qui toutes se sentent d’abord citoyennes de leur ville ? Peut-être qu’un marseillais pourrait nous donner son avis ?
En attendant d’approfondir, je vous présente le carioca Darci Maravilha, de son vrai nom Darci Souto Amorim da Cruz. Né en 47, percussionniste à l’origine, il fait partie du groupe des compositeurs de Portela depuis 1980. Darci a accompagné Elza Soares et Jorge Aragão, entre autres, mais c’est surtout dans l’écriture de sambas qu’il excelle, en particulier pour Império Serrano et Caprichosos de Pilares, mais aussi pour Beth Carvalho, Grupo Raça, Eliane Faria, Alcione, Arlindo Cruz…
Fort en gueule, ombrageux au grand cœur, Darci aime à arborer l’uniforme traditionnel des compositeurs de samba de Rio : costume blanc, chaussures tressées, panama, bimbeloterie et montre bling-bling… Il enchaîne ici deux sambas populaires à base d’histoires vécues.
Merci à Bira da Vila qui m’a fait connaître cet endroit rudement sympa. La roda y a lieu tous les mardis.
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