Le capitalisme sauvage vu par os Titãs
A l’heure ou les patrons du SBF120 demandent solennellement la baisse du « coût du travail » et réclament hausse de la TVA et coupes toujours plus franches dans les services publics tout en n’oubliant pas de s’augmenter généreusement au passage (*), quel meilleur moment pour exhumer un petit joyau du rock brésilien : Homem primata, capitalismo selvagem – par os Titãs ?
Vous le savez, on ne parle pas que de bossa sur BossaNovaBrasil, mais pour autant on n’y entend pas souvent du rock. Pourtant cette musique a connu son heure de gloire au Brésil aussi, tout particulièrement au cours des années 80, avec Barão Vermelho, Legião Urbana, Paralamas o Sucesso et l’impayable Sepultura. Le groupe Os Titãs était l’un des plus inspirés du genre, en particulier grâce à la présence d’Arnaldo Antunes, qui deviendra un auteur-compositeur et écrivain prolixe, et reviendra en pleine lumière en 2002, avec l’album Tribalistas en compagnie de Marisa Monte et Carlinhos Brown.
Homem primata, capitalismo selvagem (l’homme-singe, capitalisme sauvage) doit manifestement beaucoup aux Clash, alors en pleine bourre : même batterie, même son de guitare, voix et manière du chanteur principal, Sérgio Brito. A voir le clip, on se demanderait presque s’il ne s’agit pas d’une parodie… je ne crois pas, en fait. Mais je ne suis pas certain que l’on faisait beaucoup mieux en France à la même époque.
Bon, en avant pour les Titans et leur dénonciation de l’ultra « libéralisme ».
(*) Le rapport de l’Autorité des Marchés Financiers vient de sortir, il est édifiant… et consternant pour un chef d’entreprise « normal ».
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