J’ai beaucoup aimé le concert intimiste de Paulo Costa jeudi au Satellit. Le chanteur nous a offert une soirée douce mais pas mièvre, bercée par sa voix tendre. Le guitariste français Pierre HH relevait habilement les harmonies chromatiques de la bossa par des enrichissements nés d’une belle pratique jazz, mais entièrement mise au service de l’ensemble, à la façon brésilienne. Le percussionniste Caio Mamberti ajoutait du mystère avec des guirlandes de sons boisés, de sons de graine, de sons marins. Le tout offrait une bossa nova délicate, à la fois fidèle et personnelle. Regardez les vidéos qui suivent.

Le mieux c’est en effet de vous faire écouter quelques-uns des morceaux qui ont rythmé cette belle soirée. A un moment la photographe du concert, qui n’avait jamais trop entendu de bossa nova, m’a glissé : « c’est dingue comme cette musique est cool ». Qu’y puis-je ajouter ? Allez regarder ses photos.

Pour commencer le spectacle, « Au Café Lumière », une chanson en français.

Pour continuer : Chega de Saudade, forcément – mais sans singer le maître ni glisser vers le jazzeux

Dans mon île, ce grand tube d’Henri Salvador. Est-il besoin de le rappeler, bien qu’amoureux du Brésil, Henri Salvador n’a pas inventé la bossa nova… mais c’est vrai que beaucoup de ses chansons s’y prêtent admirablement. Si vous avez envie de le jouer, les paroles et les accords sont ici.

Fuxico, une des propres compositions de Paulo Costa, rudement jolie. Qu’est-ce donc que le « fuxico » (prononcer « fou-chi-co) ? C’est un genre de patchwork en forme de fleur dont Dona Nana, la mère de Paulo, est une éminente spécialiste !

Et pour finir, un aperçu de l’ambiance que peut diffuser un percussionniste – trop court malheureusement, il est temps d’offrir à mon Sony une carte mémoire plus grande…

Retrouvez l’interview de Paulo Costa sur BossaNovaBrasil.