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BossaNovaBrasil | 13 octobre 2024

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4 Commentaires

Tim Maia, le roi du chocolat



En 1970, l’association brésilienne des producteurs de cacao commande à Tim Maia un jingle pour accompagner un spot publicitaire de promotion du chocolat. Le roi de la funk brésilienne jouissait déjà d’une solide réputation d’épicurien, et l’agence de publicité en charge du compte n’avait pas vu d’artiste plus indiqué pour chanter les mérites du produit…

Tim Maia a alors beaucoup de travail. Entre deux pétards, en compagnie du guitariste Lanny Gordin, il recycle une chanson peu connue, « Meu Pais ». Et le résultat est l’un des grands classiques de la pub brésilienne, qui deviendra aussi l’un des plus gros tubes de Tim : Chocolate. Vous en trouverez ici la grille et les paroles.

Tim Maia chante Chocolate

le single Chocolate

Chocolate, chocolate, chocolate,
Eu so quero chocolate,
Não adianta vir com guarana pra mim,
E chocolate que eu quero beber.

Chocolat, chocolat, chocolat,
Je ne veux que du chocolat,
Inutile de venir me voir avec du guarana,
C’est du chocolat que je veux siroter.

En voici d’abord l’original, avec en prime un photomontage un rien kitch mais débordant de chocolat…

Et la revoilà en 1992, lors d’une émission de TV Cultura, Ensaio.

Bien plus tard, Marisa Monte reprendra la chanson, en changeant certaines paroles. Au lieu de :

Não quero cha, (je ne veux pas de thé)
Não quero café, (je ne veux pas de café)
Não quero Cocao-Cola, (je ne veux pas de coca)
Me liguei no chocolate (je me suis voué au chocolat)

La chanteuse préféra :
Não quero po, (je ne veux pas de chnouff)
Não quero rapé, (je ne veux pas de rapé)
Não quero cocaina (je ne veux pas de c)
Me liguei no chocolate (je me suis voué au chocolat)

… et il paraît que Tim Maia a adoré !

PS : A la lecture de la biographie de Tim Maia écrite par son ami journaliste Nelson Motta : « Vale Tudo », la vie de Keith Richards parait aussi agitée que celle d’une chaisière…

Vous aimez ? Parlez-en à vos amis !

Commentaires

  1. Pour les puristes (ou encore les pédants dans mon genre), précisons que le « rapé » est au Brésil du tabac à priser. De là, on peut ensuite imaginer les divers produits que cette appellation d’origine non contrôlée (quoique française) recouvre…

  2. Du râpé, quoi. Comme dans : « J’en ai du fin et du bien râpé… mais ce n’est pas pour ton vilain nez »…

  3. Non seulement Olivier a une connaissance encyclopédique de la musique brésilienne et de bien d’autres musiques, mais il se souvient du répertoire français le plus traditionnel. J’avoue que j’avais oublié, depuis trop longtemps sans doute, le « J’ai du bon tabac » de mon enfance 😉

  4. Thierry

    Que c’est bon de compter de fins esthètes parmi ses lecteurs réguliers !
    Puisque nous en sommes à une débauche de savoir, j’ajouterai pour les étudiants que le fromage râpé se dit quant à lui « (queijo) ralado » en portugais…
    C’était mon hommage à la fine fleur du gratin des exégètes 🙂

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