Sonny Rollins et la bossa-nova
Impressionné par sa performance en ouverture ce été du festival de Marciac, j’ai voulu savoir si le saxophoniste Sonny Rollins avait jamais tâté de la bossa-nova. Pour moi, et j’en demande bien pardon aux amateurs, Sonny Rollins c’était d’abord le chantre du free jazz et des morceaux interminables qui me donnaient envie de changer de disque au plus vite…
A bientôt quatre-vingts ans, il est clair que l’artiste a connu pas mal d’inspirations différentes, à commencer par le calypso de ses parents et des Antilles américaines. Mais contrairement à ses contemporains, il n’a pas surfé sur la vague brésilienne du début des années 60 – et n’a d’ailleurs jamais repris aucun standard de Tom Jobim, c’est peut-être bien le seul !
En 1962, dans son album quatre titres ‘What’s new?’, il réinvente deux standards qu’il transforme en jazz-bossa-nova de la meilleure eau : ‘The night has a thousend eyes’ et ‘If ever I would leave you’. Vous connaissez peut-être le premier qui figurait au générique de l’émission Bouillon de Culture. Mais écoutez plutôt ‘If ever I would leave you’, live avec super chorus de Jim Hall à la guitare et solo de sax de première classe.
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