A Belem do Pará, dans le nord du Brésil, le style musical le plus en vogue depuis 2003 s’appelle le « tecno brega ». De quoi s’agit-il ?

Le brega désignait la variet’ dans les années 80 – l’adjectif « brega » signifie « minable », et de fait ça n’était pas fameux. Paroles typiques : « amor, amor, amor, me abrace mais forte, amor, amor, amor, me beije, me sufoque de amor amor » – amour, amour, amour, embrasse-moi plus fort, amour amour amour, , embrasse moi, étouffe moi d’amour amour.

Mais alors, si le brega, c’était de la daube, le techno brega serait-il donc… de l’électro-daube ?

Pas si simple. Le tecno brega c’est tout un éco-système dans les banlieues déshéritées de Belem, à base de fruity-loops piratés, de PC à trois balles et de DJs adolescents qui ré-interprètent les ringardises brésiliennes d’hier et les tubes américains d’aujourd’hui à leur manière, en inventant des paroles et en ajoutant une rythmique euh, comment dirais-je, basique. Le résultat est contrasté, généralement taxé d’épouvantable, mais on peut néanmoins lui trouver un certain charme naïf – je vous laisse juges !

Pour commencer dans le facile, voici pour aujourd’hui la version de Beat It de Michael Jackson revisité par DJ Cremoso (« DJ crémeux »), une star du genre…

Pour écouter les remix de DJ Cremoso, allez faire un tour par ici.