Vendredi dernier, j’étais à la nuit Mondomix organisée pour soutenir financièrement le magazine des musiques du monde, qui vient de déposer son bilan et de passer sous le régime du règlement judiciaire. Aujourd’hui comme hier, il est bien difficile de faire vivre un magazine musical – et plus généralement de vivre de la musique dans un pays qui a préféré la répression d’Hadopi à l’incitation d’une loi Rouanet (*).

De nombreux artistes se sont produits gratuitement à cette occasion dont, en lever de rideau, le grand Antonio Zambujo et l’un des plus appréciés « brésiliens de Paris » : Marcio Faraco. Ces deux-là ont eu bien du mérite : la salle du cabaret Sauvage n’est vraiment pas propice à une musique intimiste. Les deux musiciens ont joué chacun un court set devant la grande piste de danse entièrement vide.

Une raison de plus pour leur rendre hommage en diffusant leur (unique) duo, sur la chanson titre du dernier album de Marcio Faraco : Guia.

Heureusement pour les organisateurs, la salle s’est remplie au fil de la soirée. Le très bon Winston Macanuff et le BazBaz orchestra ont fait bouger tout le monde… avant qu’on se rendorme avec le trip hop un rien prétentieux de Bumcello.

(*) la loi Rouanet est cette loi brésilienne qui encourage les entreprises au mécénat artistique en défiscalisant les sommes investies. Malgré toutes ses lacunes et ses faiblesses, elle a du moins l’avantage d’exister…