Le We are the World brésilien
Ils sont venus, ils sont tous là. En 1985, 155 chanteurs et musiciens brésiliens participent à un disque collectif de solidarité avec le Nordeste, au modèle du récent We are the World. Sur une musique de Gilberto Gil, avec des paroles de Chico Buarque et Milton Nascimento, orchestrée par Dori Caymmi, « Chega de Mágoa » se vendit à des centaines de milliers d’exemplaires au profit des sans-abri.
Douchant l’enthousiasme d’un pays qui redécouvrait tout juste la liberté après vingt ans de dictature, la mort soudaine du président élu Tancredo Neves fut suivie de pluies dévastatrices et d’inondations géantes dans les états du Nordeste. Le vice président José Sarney s’installa au Palácio da Alvorada, et les musiciens se retrouvèrent dans un studio de Barra de Tijuca pour enregistrer « Chega de Mágoa » (assez de malheur), sous-titré « Nordeste Já » en référence au slogan démocratique « Diretas Já » (les droits maintenant ».
Au piano : Tom Jobim. La chanson commence comme une samba rancho, puis se transforme en reggae lent. Les chœurs du disque sonnent un rien confus, il faut dire que ça faisait beaucoup de monde dont bien peu avaient l’expérience de la chorale… Au micro se succèdent : Djavan, Rita Lee, Milton Nascimento, Gal Costa, Gilberto Gil, Maria Bethânia, Fagner, Elba Ramalo, Gonzaguinha, Caetano Veloso, Simone, Chico Buarque, Fafa de Belem, Roberto Carlos et son frère Erasmo, Elizete Cardoso, Kid Abelha, beaucoup d’autres, et Tim Maia, « bem a vontade » comme d’habitude…
Voici la version complète (celle du single).
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La vidéo offre l’avantage de voir les artistes, mais coupe le début… et la fin.
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