Au Brésil comme ailleurs, des célébrations viennent régulièrement ponctuer le paysage artistique, pour le plus grand bonheur des maisons de disques, des artistes (retenus), et des membres du jury. Parmi ces prix, celui de la Musique Brésilienne tient une place de premier plan depuis 1987.

A l’origine « Prix Sharp », puis « Prix TIM », du nom des sponsors encouragés à soutenir la production artistique par la loi Rouannet, le Prix de la Musique Brésilienne rend chaque année un hommage particulier à une grande figure de la musique brésilienne : Dona Ivonne Lara, Clara Nunes, Dominguinhos, et Zé Kéti les éditions précédentes, et Noel Rosa cette année. Le palmarès compte pas moins de 35 prix, répartis en chanson populaire, instrumental, MPB, régional, samba, etc., sans oublier une catégorie assez ouverte (!) intitulée pop/rock/reggae/hip-hop/funk… Il y en aura pour tout le monde !

Parmi les finalistes de la catégorie samba, je vous présente aujourd’hui le chanteur Wilson das Neves, compositeur de l’école Imperio Serrano et pas exactement un perdreau de l’année, qui concourt pour son troisième disque solo, sorti en 2010 : Pra Gente Fazer Mais Um Samba, dont voici la chanson titre.

Wilson das Neves, né en 1036 à Rio, a commencé sa carrière comme batteur de différents orchestres. C’est en 68 qu’il enregistre pour la première fois aux côtés d’Elza Soares, et qu’il constitue sa propre formation. Il tourne avec les meilleurs, participe à l’excellent « Lugar Comum » de João Donato, ainsi qu’à África Brasil », de Jorge Ben (*). Musicien de classe internationale, on le retrouve aussi aux côtés de Sarah Vaughan, Toots Thielemans ou de notre gloire nationale Michel Legrand.

Le site du Premio da Musica Brasileira est ici.

(*) deux albums qui figurent sur la liste d’or de mon compère Olivier, l’auteur de l’excellent blog « l’Elixir du Docteur Funkathus ».