Il y a cinquante ans, le coup d’Etat au Brésil
Il y a tout juste cinquante ans, la nuit du 31 mars au 1er avril 1964, des généraux factieux appuyés par les Etats-Unis d’Amérique et soutenus par l’habituelle alliance de la finance et du goupillon déposaient le président démocratiquement élu et entreprenaient de mettre le Brésil au pas d’un régime autoritaire.
Chaque premier avril, j’ai l’habitude de publier ici un canular en forme de poisson. Mais ce triste cinquantième anniversaire ne m’incite pas à la gaudriole. Il n’a pas fait que marquer la fin des années bossa nova. Le coup d’Etat a brisé pour longtemps la dynamique brésilienne. Ses conséquences sont encore bien présentes : une éducation publique à l’abandon, un système de santé réservé aux riches, une police brutale. Sans oublier une dette colossale qui pesa longtemps sur le développement du pays…
Aujourd’hui, comme au Chili, comme en Argentine et comme dans beaucoup d’autres pays que l’on croyait guéris pour longtemps de la tentation autocratique, vous trouverez des gens au Brésil pour vanter « le miracle économique » ou « l’ordre » qui auraient régné pendant les 21 ans de dictature. Ne les croyez pas.
Exprimez vous !