De notre reporter Joaninha

Samedi soir, Gilberto Gil a enchanté l’immense théâtre du Châtelet à Paris pour son concert « à cordes ». Le violoncelliste Jacques Morelenbaum a fait merveille en enrichissant les mélodies d’un réjouissant contrepoint. Bem Gil, hyper concentré, s’est montré excellent à la guitare ainsi qu’au pandeiro. Et quant à la vedette de la soirée, ce fut un bonheur de l’écouter.

Gilberto Gil a fait preuve d’une maîtrise parfaite et tranquille tout au long de cette expérience du mariage des cordes – celles des deux guitares, celles du violoncelle et ses propres cordes vocales. Ennemi de tout ressassage, il a fait bénéficier toutes les chansons, même les plus connues, d’un cachet nouveau, toujours innovant, toujours surprenant.

Après un détour par son pays natal « Eu nasci na Bahia », on a pu entendre beaucoup de titres de son album « Bandadois », et aussi Nightingale, Banda Um, Chiclete com banana (en hommage à Jackson do Pandeiro), Quatro Coisas (en hommage à la mère de Bem). J’ai adoré une sublime interprétation de « Nao tenho medo de morte », en solo dans une lumière magnifique, usant de sa guitare aussi en mode percussif pour simuler le temps qui passe, faisant rire la salle avec les paroles de cette chanson où il s’imagine mort et consacré, le tout dans une interprétation impeccable jusqu’au bout. Intense!

Le concert a continué sans entracte avec Metafora, Superhomem, Baba Alapala (qui parle des orishas afro-brésiliens), Expresso 2222, et deux titres de Dominguinho. En rappel, Gilberto le généreux nous a offert encore trois chansons, dont la dernière, Viramundo (reprise en son temps par Claude Nougaro) a fini d’enflammer le public. J’en reprendrais bien !!!

Retrouvez Gilberto Gil, sa musique et son génie sur son excellent site multilingue : http://www.gilbertogil.com.br/