Dominique nique nique au Brésil
Jusqu’à un certain jour de mai 2011, « Dominique, nique, nique » n’évoquait que le lointain souvenir d’un tube bien désuet, chanté par une bonne sœur en cornette. Et puis les événements associant DSK, un Sofitel, et une femme de chambre, ont redonné un coup de fouet à ce refrain. A écouter ici à la mode brésilienne, par le Trio Esperança.
Sortie en 1962, Dominique est une chanson dédiée à Dominique de Guzman, le fondateur de l’ordre des Dominicains dont Jeanine Deckers faisait à l’époque partie. Cette belge de 29 ans écrit, compose et interprète « Dominique » au profit de son ordre, qui signe pour elle chez Philips. En décembre 1963, « the singing nun » est numéro 1 au hit parade national américain.
C’est tout naturellement que la chanson est intégrée dans la compilation de succès que la maison Odéon (aujourd’hui EMI) sort chaque année au Brésil pour les fêtes de Noël. Une version en portugais est rapidement écrite par Romeo Nunes, et c’est le (tout jeune alors) Trio Esperança (*) qui reprend le tube sur un mode enfantin. Vous ne l’entendrez pas n’importe où !
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Quelques années plus tazd, « Sœur sourire » quitte les ordres, écrit une chanson sur la pilule et se met en ménage avec une amie d’enfance. Interdite par contrat d’utiliser le nom de scène qui l’a rendue célèbre, elle sombre dans l’anonymat et la déprime, sous la menace du fisc belge qui lui réclame les impôts sur des droits qu’elle n’a jamais touchés. Une bien triste histoire puisque Sœur Sourire finira par se suicider avec sa compagne, en 1985.
(*) Bien connu en France, le Trio esperança réunissait alors les frères et sœurs Mário Correia José Maria, Regina Correia José Maria et Eva Correia José Maria (Evinha). Mariza prendra plus tard la place de Mário.
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