Dario Moreno, l’ami du Brésil
Je le proclame, c’est bien Dario Moreno qui a le plus contribué à popularité de la musique brésilienne en France dans les années 60. Prouvons-le à nouveau avec Hé oui, mes amis, version française d’une marche de Carnaval typiquement carioca.
J’en vois parmi vous qui froncent le nez. Parce que dans le genre ambassadeur de la musique brésilienne, ils auraient plutôt pensé à Pierre Barouh, Nougaro ou Lavilliers ? D’accord, avec ses ses chemises à fleurs, son bidounet replet et ses mises en scène d’opérette, Dario Moreno ne fait pas très sérieux. Mais je reste ferme sur mes positions : ex-aequo avec l’ineffable Annie Cordy, le plus français des Turcs a fait danser l’Hexagone sur bien davantage de chansons brésiliennes que les artistes cités plus haut.
Dario Moreno aimait toutes les musiques latines, mais il avait un faible pour les marchinhas de carnaval. Ces marches constituent un genre musical qui revient actuellement en force à Rio, en même temps que le Carnaval retrouve les rues de ses origines, loin du Sambadrome et de ses loges à 1,000 reais.
Tout le monde connaît « Brigitte Bardot » et « Si tu vas à Rio », mais le dodu Dario n’en est pas resté là. En 1962 il enregistre en portugais, et avec l’orchestre de Carlos Monteiro, un album de quatre titres intitulé Tumba Lêlê. Il y chante Tumba Lêlê, A Lua é dos Namorados, Zé Marmita (repris en français comme « Jo la marmite ») et Me dá um dinheiro aí, de Homero Ferreira, Glauco Ferreira et Ivan Ferreira. Les paroles françaises sont de Maurice Tézé.
Je vous propose d’écouter les deux versions. D’abord en français : « Hé oui mes amis »
Et maintenant en portugais :
Dario Moreno – Me da um Dinheiro Ai – feat… par BnFCollection
Je tiens à remercier la BnF pour sa réédition du disque en portugais, l’émission « Acervo Origens« , de Radio Nacional (FM 96.1 Brasília), ainsi que Charles, modérateur du Forum francophone de la bossa nova (lequel s’est arrêté cette année faute de moyens et de participants, dommage…).
Exprimez vous !