Au Brésil, la gestion des droits d’auteur n’a jamais été un souci majeur. Dans un pays ou finalement assez peu de gens avaient les moyens de posséder un tourne-disque, ça n’avait pas grand sens pour un artiste de compter sur les copyrights d’enregistrements. Du coup chanteurs et musiciens ont toujours du faire de la scène, et sont restés des « artistes vivants ».

Aujourd’hui, le pays compte une classe moyenne forte de 40 millions de personnes, et beaucoup de foyers se sont équipés d’ordinateurs. Nombreux sont ceux qui téléchargent sans payer les mp3 de leurs artistes préférés. Qu’importe ! Ils iront à leurs prochains concerts, ou les regarderont à la télévision entre deux publicités. Il n’est pas question de transformer 90% des citoyens en délinquants sous prétexte de protéger la rente des maisons de disques.

Gilberto Gil le compositeur et chanteur bahianais, qui a été ministre de la culture de 2003 à 2008 dans le gouvernement du Président Lula, est un fervent partisan de la liberté numérique. Il interprète ici en compagnie de Toquinho, lui même chanteur, compositeur et guitariste de premier ordre, la chanson ‘Tarde em Itapùa’ – Itapùa c’est la plage chic de Salvador de Bahia.

« Que c’est bon de passer l’après midi à Itapua, sous le soleil qui darde, en écoutant la mer, et en parlant d’amour… » Beleza !