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BossaNovaBrasil | 13 octobre 2024

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4 Commentaires

Bonne chance, Dilma !



Dilma Roussef est la première présidente du Brésil. Plus de 56% des 135 millions d’électeurs brésiliens ont élu la dauphine de Lula et candidate du PT. Dilma est le cinquième président depuis le retour de la démocratie, et le vingtième depuis la proclamation de la république. Parabens, félicitations !

Le Brésil, dont le général de Gaulle parlait non sans humour comme d’un « pays qui a été, qui est, et qui sera un pays d’avenir » est devenu ces dernières années la huitième économie du monde. La croissance de son PIB sera de 7,2% cette année 2010 et est prévue de 4,5% l’an prochain. Au cours des huit ans de la présidence Lula, 25 millions de personnes sont sortis de la pauvreté, et la mise en place d’un programme d’allocations familiales lié à la scolarisation des enfants laisse espérer que le mouvement continue. 83% de la population a une opinion favorable du président sortant.

Pour autant, la campagne a été dure. Premier ministre depuis un an, tout juste guérie d’un cancer du système lymphatique, Dilma était quasiment une inconnue, sans aucun mandat électoral. Une transfuge du PT (le Parti des Travailleurs, de Lula) a réuni près de 20% des suffrages au premier tour sur une candidature écologiste dont il y aurait beaucoup à dire. Le candidat José Serra et son parti qui n’a de social démocrate que le nom n’ont pas hésité à réveiller les vieux démons et à jeter les puissantes églises brésiliennes dans la bataille.

Dépourvue du charisme extraordinaire de son prédécesseur, il faudra beaucoup d’énergie et beaucoup de talent à Dilma Roussef pour résister aux tentations centrifuges habituelles d’un état fédéral. Fascinés par les tea-parties américaines et les difficultés d’Obama, les démagogues de tout poil seront prompts à accuser Brasilia d’abus de pouvoir pour mieux protéger leurs petites affaires. Et la Présidente aura fort à faire dans son propre camp pour éviter que les indispensables compromis ne se transforment en compromissions, tant la classe politique brésilienne a mauvaise réputation. NDLR : sur ce dernier point, il me semble que nous ne sommes pas en position de donner des leçons.

C’était ma rubrique de politique internationale. Rassurez-vous, il ne devrait y en avoir que tous les quatre ans. Et pour souhaiter la bienvenue au nouveau Président du Brésil, voici Marcelo D2 qui chantait en 2006 cette « Carta ao Presidente » qui me semble toujours d’actualité !

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Commentaires

  1. Charles

    Très bonne analyse, et excellent Marcelo D2 dans son album de 2006. Merci de la référence à Mongénéral qui honore cet autre Charles que je suis bien humblement. Dilma13 !!!!

  2. Bravo pour l’article… Juste quelques clins d’oeil humoristiques pour ma part sur mon Blog : http://douillon.canalblog.com/
    Bons Sourires
    JEAN PATRICK

  3. Annabel

    Pour une première c’est très bien vu. J’adore votre blog, merci beaucoup et bonne continuation.

  4. Quraku

    C’est très intéressant! Bonne chance!

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