Blaise Cendrars et le Brésil
Sur les conseils de mon ami David Brunat, je suis parti à la redécouverte de Blaise Cendras, écrivain voyageur qui consacra un peu de son talent au Brésil.
De Blaise Cendras, je pensais avoir lu, en tout et pour tout, la biographie romancée de Jean Galmot, aventurier, écrivain, qui quitta son Périgord natal en 1906 pour prendre possession d’une mine d’or. Celle-ci fit sa fortune en même temps qu’elle suscita des jalousies. Elu député de Guyane en 1919, Galmot monta alors une rhumerie qu’il développa avec le souci de ce qu’on appellerait aujourd’hui « commerce équitable », et qui lui valut bien des problèmes avec des colons nostalgiques de l’esclavagisme. Le livre que Blaise Cendras lui a consacré en 1930 s’appelle Rhum, et je vous en conseille la lecture.
Mais les relations du « poète de la main gauche » (il était manchot suite à ses blessures lors de la première guerre mondiale) avec le Brésil sont bien antérieures à ce roman. Il en a tiré plusieurs ouvrages, après l’avoir découvert en 1924 et y être retourné deux fois, effectuant de longs séjours. Il se lie d’amitié avec des peintres et des poètes : Cicero Dias, Oswaldo, Mario et Carlos de Andrade, et plus encore avec Tarsila do Amaral, la francophone femme d’Oswaldo , selon lui « la plus belle pauliste du monde », qui illustrera son ultime recueil de poésies : Feuilles de route.
De cette rencontre avec le Brésil il tirera une splendide traduction de « A Selva », le livre de José Maria Ferreira de Castro, auquel il donnera en 1932 une atmosphère et un rythme proprement magnifique sous le titre « Forêt Vierge », un ouvrage que je vous recommande chaleureusement. Plus tard viendra le bel essai « Le Brésil. Des hommes sont venus » paru en 1952.
Du coup, j’ai eu envie d’illustrer doublement ce billet pseudo littéraire. Avec une photo faite au bout du bout de l’Amapa, et aussi avec la chanson d’une autre Français tombé un jour amoureux du Brésil, j’ai nommé Bernard Lavilliers : Minha Selva, extrait de l’album « Champs du Possible ». Merci à David, à Blaise, à Bernard.
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J’avais également consacré un message à Cendrars à travers son lien avec le Brésil :
http://lelixirdudrfunkathus.blogspot.com/2011/01/le-blaisil-de-cendrars.html
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Et merci à toi, Thierry.
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