Le samedi soir à Rio de Janeiro, la jeunesse ne se précipite pas sur une guitare à cordes nylon pour chanter d’une voix suave Desafinado ou Aguas de Março. Le son qui fait rage là-bas, à part la samba en saison et la pagode à la plage, ça serait plutôt celui du FUNK. Si vous êtes à Paris dimanche prochain, vous pouvez entendre ça de plus près avec Mr Catra, une pointure des Bals funk des quartiers nord.

Le funk carioca n’a rien à voir avec James Brown ou les Kool & the Gang. C’est un hip-hop très électro, né de la Miami Bass des années Afrika Bambaataa et Soul Sonic Force. On le danse dans des boîtes en forme de hangars, situées en général au pied des morros (des favelas). Foule énorme, son, énorme, vigiles énormes, bum-bums pareils. Le funk parle de problèmes sociaux, de racisme, de sexe, de favela, de drogue, des gangs, des flics, du B.O.P.E., et bien sûr de funk. Les paroles sont souvent sexistes et pire, mais ça n’a pas l’air de gêner les milliers de jeunes filles qui s’y pressent. L’ambiance est chaude, voire lourde selon les quartiers.

Voici le tube fondateur, ‘é som de preto’. Les paroles du refrain (à crier en levant le poing tous ensemble) : « c’est du son de noir, du son des favelas, mais quand il passe, personne ne reste assis’. En effet, ça bouge…

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PS : En France, on parle de ‘baile funk’ pour éviter la confusion, mais au Brésil, le funk, c’est ça.

J’aime Baile Funk, avec Mr Catra et autres DJ : ça se passait à La Loco, dimanche 28 juin 2009 de 18:00 à 1:00, 90 boulevard de Clichy, M° Blanche. Entrée 15€ points de vente habituels et 18€ sur place.