BossaNovaBrasil | 23 novembre 2024
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Stan Getz n’a pas inventé la bossa nova. Mais parce qu’il a eu la bonne idée au bon endroit au bon moment, et qu’il avait le sens du commerce, c’est probablement lui qui a le mieux transformé le génie naïf des jeunes brésiliens en dollars sonnants et trébuchants.
Sitôt rentré en 1961 d’une cure de désintoxication à Copenhague, Stan Getz découvre les disques de bossa nova rapportés par son ami le guitariste Charlie Bird, qui rentrait d’une tournée au Brésil. Ils enregistrent aussitôt ensemble l’album ‘Jazz Samba‘. Rien d’inoubliable du point de vue brésilien (Tom Jobim en ricane ensemble dans sa tombe), mais rien que du bon, côté commercial.
Au même moment, le ministère de la culture brésilien organise un concert – pitoyable d’après les témoins, mais mémorable quand même – à Carnegie Hall, où se produit tant bien que mal la jeune garde de la musique brésilienne. La maison de disque qui flaire le bon coup fera le reste, et Stan Getz rachètera le palais de Rudolf Valentino à Beverly Hills avec les droits de l’album Getz-Gilberto. João Gilberto s’offrira quant à lui une coccinelle d’occasion. Aujoud’hui, João se porte bien merci, tandis que le jazzman nous a quitté prématurément d’un cancer du foie en 91.
Voici E luxo so, de Ary Barroso et Luiz Peixoto, extrait de l’album ‘Jazz Samba’ de 1962. Plus jazz que samba, naturellement, mais le meilleur restait à venir.
Paroles et grille d’accords de E luxo so sont ici.
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