Baiano e os Novos Caetanos
Je suis tombé un peu par hasard sur un groupe brésilien assez particulier. Il s’agit d’une formation née d’une plaisanterie… et qui a connu pas mal de succès dans les années 70. Composé de Chico Anysio, Arnaud Rodrigues et Renato Piau, il s’agit de Baiano e os Novos Caetanos.
Chico Anysio a fêté ses 80 ans il n’y a pas longtemps mais, malgré une longue maladie, il est toujours présent sur TV Globo où il est entré en… 1968. Vous voyez que Drucker a encore de belles années devant lui. Sauf que Mimi est beaucoup moins drôle ! Dans l’une de ses innombrables émissions, qui s’appelait « Chico City », le fantaisiste et son camarade Arnaud Rodrigues sont déguisés en hippies,et réalisent des pastiches musicaux, un peu à la façon des Inconnus.
Leur groupe : « Baiano e os Novos Caetanos »(*) se voulait une satire du Tropicalisme de Caetano Veloso (représenté par Paulinho Boca de Profeta, Paulo bouche de prophète). Mais le résultat dépasse largement ce qu’on pourrait attendre de ce genre de blagues, et le disque, dans le goût nordestin avec une touche caïpira, était musicalement très réussi.
Je vous propose d’écouter aujourd’hui l’excellent Vô Batê Pá Tu, qui parle des délations sous la dictature sur fond de guimbarde, avec une voix à la manière de Nereu du groupe Trio Mocoto, et un rythme de baião fort divertissant. Le morceau fut plus tard repris par Daniela Mercury.
Ecoutez Vô Batê Pá Tu, il en vaut la peine !
Paroles et musique de Vô Batê Pá Tu sont ici.
(*) à rapprocher bien sûr de « Caetano e os Novos Baianos », Novos Baianos à propos desquels je vous recommande la lecture de ce billet)
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Oui, très sympa ce morceau. Pour info, si Chico se porte bien, Arnaud Rodrigues est décédé l’an dernier. Ses albums solos valent le détour.
Si la caricature concerne bien sûr Caetano, elle touche aussi les Novos Baianos. Au sujet de nos chers hippies, je viens de consacrer un texte à leurs relations avec le maître João Gilberto :
http://lelixirdudrfunkathus.blogspot.com/2011/06/les-novos-baianos-fils-de-joao-gilberto.html
Et coïncidence, j’ai failli parler de ce « Vô Batê pa tu » pas plus tard qu’avant hier mais n’est pas gardé ce passage dans la version finale de mon post. En effet, dans « Juazeiro », Orlandivo finit le morceau en reprenant ce refrain « vô batê pa tu »…
http://lelixirdudrfunkathus.blogspot.com/2011/06/juazeiro-orlandivo-et-le-groove-de-joao.html
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