Baden et Grappelli, grande réunion, petite déception
L’album « La Grande Réunion » enregistré en 1974 à Paris par Baden Powell et Stéphane Grappelli réunit pour la première et unique fois deux artistes – chacun unique en son genre.
Baden habite alors à Paris. Son récital à l’Olympia fait le plein cinq semaines d’affilée. Un producteur flaire la bonne affaire. Fan de Django Reinhardt, comment Baden Powell pourrait-il refuser de jouer avec Grappelli, l’ami intime et co-duettiste de l’inventeur du jazz manouche ?
Accompagnés par quelques pros de studio recrutés à la hâte, les deux virtuoses enregistrent quinze titres, dont Desafinado, Eu vim da Bahia, Meditação, Berimbau, Brasil, Samba de uma nota só, Izaura, Amor em paz… Le tout en seulement deux jours, hélas. Hélas, parce que l’affiche laissait espérer bien plus. Baden est impeccable, mais Grappelli ne se lâche jamais vraiment et se contente de coller aux thèmes. Les autres musiciens, dont aucun n’est brésilien, font ce qu’ils peuvent. Du coup l’ensemble reste assez plat, et cette « Grande Réunion » ne décolle pas.
Amor em Paz, dans lequel Baden Powell tire le meilleur de sa Dieter Hopf et de sa voix douce, constitue à mon avis le morceau le plus réussi de l’album. Avec un autre Stéphane, violoniste lui-aussi, nous aimerions bien arriver à faire aussi mal !
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