Comme une histoire d’amour
La première fois que j’ai entendu de la bossa-nova, il s’agissait – comme beaucoup d’entre vous je suppose ? – du disque « Jazz Samba », enregistré en 1963 chez Verve par Stan Getz (sax), Antonio Carlos Jobim (piano), João Gilberto (guitare et chant) et Astrud Gilberto (chant). A l’époque de Deep Purple et de Black Sabbath, la concurrence était rude.
Un peu plus tard, alors qu’adolescent je m’ennuyais à mourir avec mes parents sur un bateau de croisière, le guitariste du bord m’a montré une grille approximative de Samba de uma nota so (One note samba), qui a suffi à m’occuper tout le reste du voyage.
Ma vraie rencontre avec la bossa s’est faite à l’écoute du disque éponyme (appelé parfois « l’album blanc ») de João Gilberto enregistré en 1973. La voix douce et retenue, le jeu subtil de la guitare et surtout leur décalage rythmique permanent m’ont touché et imprégné pour le restant de mes jours.
La bossa-nova m’a beaucoup donné. C’est elle qui m’a fait découvrir le Brésil. C’est elle qui m’a mis sérieusement à la guitare, c’est elle qui me fait chanter, c’est elle qui me fait sourire, qui me fait rencontrer d’autres musiciens, et trente ans après c’est toujours elle qui peut me faire rêver, n’importe où, n’importe quand. Il était temps que je lui donne à mon tour quelque chose, ne serait-ce que ce blog !
A écouter aujourd’hui : Aguas de Março, de Tom Jobim, par João Gilberto… et l’ensemble de l’album blanc.
Exprimez vous !