La dernière bossa de Moustaki
Adieu à la bossa de Moustaki : avec la mort de Georges en mai 2013, c’est un amoureux du Brésil qui a disparu. Avec sa version française d’Aguas de Março – Les Eaux de mars, et beaucoup d’autres, il a fait beaucoup pour la notoriété de la musique brésilienne dans notre pays. Hommage à un « métèque » tranquille à la voix légère et à l’esprit libre.
Initié à la bossa par Pierre Barouh, Georges Moustaki découvre le Brésil lors du festival international de la musique brésilienne. Il y rencontre Elis Regina, Chico Buarque, Gilberto Gil, Jorge Ben et beaucoup d’autres. Il joue et chante avec eux, et à son retour il écrit et enregistre l’album « Déclaration », avec sa version des Aguas de Março de Tom Jobim, une belle adaptation que je vous propose d’écouter live à la télévision :
Dans le même album, on trouve un autre titre : Chanson pour elle, où Moustaki parle avec beaucoup d’amour d’une belle brésilienne qui nous restera inconnue. Par la suite, il reprendra notamment la chanson Fado Portugal de Chico Buarque, et Amigos Meus, de Toquinho and Vinicius de Moraes, devenue Je suis une guitare. Il écrira aussi des bossa-nova originales, par exemple dans l’album Racines et Errances où on trouve Je ne suis qu’un lézard et Je réussis ce que je rate.
En 2005, c’est à Rio Georges Moustaki enregistrera l’essentiel de son album Vagabond, sous la baguette de Francis Hime et en compagnie de la merveilleuse Paula Morelenbaum. Un disque particulièrement intéressant, puisque, s’il est presque intégralement porté par le son et les rythmes du Brésil, il ne parle pas du pays tropical – un exemple à suivre pour tous ceux qui confondent musique et exotisme…
Amoureux de la guitare (il en possédait une bonne trentaine) et des accordéons, Georges Moustaki est monté au paradis des musiciens et des hommes libres. Salut Georges, on t’aimait bien tu sais.
Vous aimez ? Parlez-en à vos amis !
-
Merci pour ce billet et pour cette interprétation!
Tellement juste… -
Une belle évocation de ce grand poète ! merci Thierry.
Commentaires