Le Christ rédempteur s'exporte mieux que le Rafale
Désormais officielle septième merveille du monde, le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro sort tout juste de quatre mois de travaux, une remise à niveau bien légitime après 80 ans de bons et loyaux services rendus à l’image de la ville. Il a été réinauguré voici quelques jours, juste à temps pour veiller sur le Carnaval. Avec l’âge, il est devenu bien davantage un symbole de la « Cidade Maravilhosa » qu’une statue chrétienne.
L’archevêché de Rio (qui a payé les travaux avec le concours de la société Vale do Rio Doce) reprend la main en lançant une initiative assez originale. Il ne s’agit pas moins que d’exporter des versions réduites de la statue dans 44 grandes villes, dont 25 au Brésil et 19 dans le reste du monde. La première de ces répliques, d’environ 4 mètres de haut, est attendue à Madrid le 16 aout prochain. Bonn, New York, Lisbonne, Tokyo, Rome, Luanda, mais aussi l’Australie et Israël, figurent sur la liste des heureux bénéficiaires.
Un tel succès ne pouvait qu’attirer les convoitises. C’est ainsi que la famille du sculpteur français Paul Landowski, lequel a réalisé le visage et les bras de la statue, vient de notifier les sponsors du monument, une agence de publicité et un joaillier brésilien, pour faire valoir ses « droits » sur la statue (qui date de 1931…). Magnifique tentative. On ne vend pas de Rafales, mais on a des idées !
Cette mesquinerie n’empêchera pas la statue de garder « les bras ouverts sur la baie de Guanabara », comme dans la célèbre bossa de Tom Jobim « Samba do avião », que je vous propose d’écouter aujourd’hui dans une version d’Os Cariocas.
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Pour un peu j’oubliais : si o Cristo Redentor est tout rose, c’est qu’il participe à la campagne de prévention du cancer du sein. C’est au Brésil et nulle part ailleurs !
Exprimez vous !