C’est en septembre dernier que Bebel Gilberto a sorti au Brésil son album All in One, juste avant de partir pour une longue tournée aux Etats-Unis. En voyant cette affiche, avenida da Praia à Flamengo, je me suis dépêché d’aller l’acheter – pas au Modern Sound, hélas, puisque ce paradis des mélomanes cariocas a du fermer à la fin de l’année dernière.

Depuis le succès de son premier disque sorti en 2000 « Tanto Tempo », la fée de l’électro bossa a fait du chemin. Etre la fille du génie João Gilberto et de la chanteuse Miucha comporte des avantages évidents, et génère aussi un niveau d’attente élevé. Quant à moi je n’ai pas été à 100% convaincu. La voix reste là, avec son timbre inimitable enveloppé de son souffle magique, mais désormais, Bebel a peut-être un peu trop manifestement le marché américain en ligne de mire. Résultat : l’album est orienté « variété internationale » – et Bingo ! Il était nominé aux Grammy 2011 dans la catégorie « meilleur disque de world music contemporaine » – aux côtés de Sergio Mendes, Angelique Kidjo, Om Namo Narayanaya et Béla Flack la gagnante.

Près de la moitié des titres sont bilingues ou en anglais. Parmi eux, on notera Sun is Shining de Bob Marley et la reprise de The Real Thing de Stevie Wonder. Je ne suis pas trop fan de ces chansons là, pas tant à cause de l’accent de Bebel que du fait de leur côté apprêté, voire un peu coincé. En comparaison, Bim Bom, qu’elle chante en duo avec Daniel Jobim le neveu de Tom, et surtout Chica Chica Boom Chic, avec Carlinhos Brown m’apparaissent bien plus intéressantes.

Écoutons tout de suite cette reprise du tube de Carmen Miranda, « Chica Chica Boom Chic », sorti d’un film hollywoodien des années 40.

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