Praça Floriano, une oasis au centre de Rio
Le soir, le Centro de Rio se vide des employés et des commerçants. Grouillant de monde la journée, le quartier devient carrément désert, à l’exception des vagabonds, des mauvais garçons, et des sans abris qui dorment en vrac sur des cartons. Il n’y est pas recommandé de quitter les avenues les plus larges, et encore. Comme un phare dans la nuit, un grand café brille de ses feux sur la place Floriano : c’est l’Amarelinho.
L’Amarelinho, « le petit jaune », est un café terrasse aussi vaste que le Café Costes à Paris ou le Florian à Venise – mais nettement moins chic. En référence à son nom, chaises et nappes arborent un beau jaune d’or. Les garçons sont eux vêtus de gilets jaune citron qui ont au moins le mérite d’être visibles de loin. A l’heure de la sortie des bureaux, on a du mal à y trouver une chaise vide et à entendre son vis à vis, tellement les conversations sont enflammées. A la nuit tombée en revanche, on peut tranquillement choisit sa table au milieu de quelques couples d’amoureux, de petits groupes d’amis, et de matronnes fumeuses et mal élevées, pendues au téléphone, qui sifflent bière sur bière entre copines.
Les bolinhos de bacalhau sont loin de valoir le déplacement – beaucoup de patate et bien peu de morue ! Un portugais serait mort de rage, surtout à 20 R$ (9€) les 10 boulettes. Mais la vue imprenable sur l’opéra récemment nettoyé, sur l’imposant hôtel de ville et sur la place, vaut la peine d’être connue. Une halte bienvenue avant de s’engouffrer dans le métro Cinélandia, à trente mètres de là.
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