Oiapoque, la frontière entre le Brésil et la France
Il y a une frontière entre la France et le Brésil. Entre le département de la Guyane et l’état d’Amapá, c’est le fleuve Oiapoque. D’un côté : Saint Georges, un sacré trou si vous voulez mon avis. De l’autre : Oiapoque, une petite ville très vivante de 20 000 habitants.
J’ai fait ce voyage initiatique il y a bientôt vingt ans. De Cayenne à Saint Georges, un seul moyen de transport à l’époque : l’avion. Pas un jet, un coucou à 19 places piloté à vue. La Route Nationale 2 permet aujourd’hui de faire le chemin – si du moins vous trouvez un bus, ce qui n’est pas évident dans ce département abandonné. Quoi qu’il en soit, à l’arrivée vous êtes bons pour traverser la rivière en pirogue rapide, aux côtés d’émigrants irréguliers ramenés à la frontière entre deux gendarmes et qui ne tarderont pas à faire le chemin en sens inverse…
Adieu les Kronembourg 25 cl hors de prix. Place aux bouteilles en verre d’Antarctica 600 ml à un euro. Oubliez le zouk, place au forro, à la samba, à la musique caipira. Oiapoque servait alors essentiellement de lieu de ravitaillement pour les orpailleurs plus ou moins clandestins qui travaillent dans la région. Au menu : hôtels minables, quinquailleries bien achalandées, bars louches, acheteurs d’or, bordels de fortune, et des bataillons de moustiques. Je ne suis pas sûr que ça ait tellement changé, à part les bords du fleuve qui ont été un peu retapés parait-il. De là vous prenez un bus qui vous emmène jusqu’à Macapa, la capitale de l’Amapá. S’il y arrive.
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La situation de cette frontière du bout du monde est bien entendu plus compliquée que ce que ce billet veut bien en dire. Pour vous faire une idée plus approfondie, vous pourrez lire ce billet publié par un français installé en Guyane depuis 1978.
http://www.blada.com/chroniques/2007/2396-Un_pont_vers_l_Enfer_.htm
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