Les blocos du Carnaval
A l’occasion du carnaval, on parle toujours des écoles de samba de Rio et São Paulo, de leurs costumes délirants et de leurs défilés grandioses. C’est pourtant dans la rue que l’on trouve l’atmosphère originale du Carnaval, loin de l’organisation et de la commercialisation du Sambodrome, et c’est aussi là que l’on s’amuse le plus.
Dans tout Rio circulent des blocos – comprendre des foules d’habitants déguisés, qui accompagnent en dansant et en chantant des camions bourrés de décibels, des orchestres ambulants, ou les deux. On vient en famille, entre amis, on va d’un bloco à un autre, on prend des milliers de photos, on boit des millions de bières, bref une vraie fête des voisins… en plus délire !
Les blocos s’affublent généralement de noms fort plaisants, en voici un échantillon : les Rats de Lapa, les Filets de Dindonneau, les Putes du Sénateur Nabuco, la Planète des Singes, Reviens Alice, la Sympathie c’est déjà l’Amour, les Tigres du Cocotier, Réchauffement global, Tout ou Rien, Suce mais ne bave pas (!!!), les Amis du Tatoué, Ne s’agite pas qui pue, l’Orchestre des Bras cassés… il y en a plus de 400.
La musique est surtout faite de marchinhas – « petites marches », un genre purement carnavalesque qui tient de la samba et de la musique de féria, avec force cuivres, toujours à deux temps. Le célèbre « Brigitte Bardot, Bardot » est de celles-là mais pour changer aujourd’hui vous écouterez Raminho de Café, de Emilinha Borba & Jorge Goulart.
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