Seriez-vous capable de chanter l’hymne officiel de votre candidat préféré à la présidentielle ? Pas sûr du tout. A moins que vous ne sachiez imiter le chant du robinet d’eau tiède. Le changement c’est maintenant : une samba réussie, rien ne lui résiste !

Vous avez entendu les bandes-son des candidats à la Présidence de la République Française cette année ? Du côté de « la France forte », on dirait du mauvais John Williams : un instrumental poussif et grandiloquent fait pour un film où le président sauve le monde à la fin – façon Independance Day. Côté PS, les chœurs d’enfants (des enfants de chœur ?) qui répètent en boucle « le changement c’est maintenant » donneraient justement envie de changer… de disque, pour commencer.

Je suis obligé d’avouer que je ne sais rien de l’hymne de Mélanchon (l’Internationale peut-être ?) ou de François Bayrou. Mais côté Hollande, je regrette le rap de Rost « L’avenir c’est nous » qui l’accompagnait pendant les primaires. Un morceau certainement trop « clivant » pour des présidentielles, mais qui avait le mérite d’être entrainant. Et à droite, comment oublier l’hymne de Jacques Chirac en 1981, qui mériterait un remix à la Mr. Bongo ?

Nous avons déjà eu l’occasion d’écouter les chansons dédiées aux candidats des présidentielles brésiliennes de 2010. Nettement plus chaleureux et beaucoup plus dansant que chez nous, forcément ! Alors pour aujourd’hui, c’est l’infâme Alipio Martins qui régale, avec une chanson dans un style typiquement « brega » qui moque les candidats à la présidentielles de son pays.

Natif de Belem, la patrie du brega et désormais du techno-brega, Alípio Martins a été l’un des « inventeurs » de la lambada. Parmi ses succès : Vem me Amar (viens m’aimer), Quero voce (je te veux), Tira a Calcinha (enlève ta culotte) et Eu quero gozar (je veux jouir). Dommage que ce poète soit mort trop jeune pour faire un duo avec Francky Vincent.