Magnifique. Je n’ai pas d’autre mot pour décrire la féérie africaine qu’a offert Vila Isabel la nuit de dimanche à lundi sur l’avenue Sapucaí. Dernière école à défiler, et donc à une heure avancée de la nuit, l’école a subjugué le public par la beauté d’un défilé en hommage à l’Afrique et plus particulièrement sur l’Angola, patrie du très à la mode kuduro.

On se souvient de Kizomba, qui avait donné à Vila Isabel son premier titre du Grupo Especial (la première division des écoles de samba de Rio) en 1988. La carnavalesque Rosa Magalhães a mis toutes les chances de son côté pour renouveler l’exploit cette année. L’école est sortie sur les cris de « Tri-campeão », ce qui n’a pas une mince signification, venus d’un public de connaisseurs.

La comissão de frente a été particulièrement applaudie : elle représentait la savane africaine dont un énorme rhinocéros, et répétait sa chorégraphie depuis quatre mois, deux fois par semaine. La reine Sabrina Sato a parfaitement joué son rôle, splendide dans un costume de guerrière angolaise. Parfait arrêt de la batterie, bel ensemble, pas de problème notable (sinon la sortie un peu vaseuse du dernier char) : l’invité d’honneur Martinho da Vila en est resté sans voix et Unidos de Vila Isabel a pris une option sur la victoire – de même que Portela dont la belle samba de enredo (samba de défilé) a fait chanter le public.

Ecoutez la samba de Vila Isabel : Tinga

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Rien n’est encore joué : la deuxième nuit du défilé vient de se terminer et n’ayant pas la chance de vivre l’événement en direct, je ne peux pas encore vous livrer mon pronostic… Mangueira, Salgueiro, Tijuca, Grande Rio : il y a du monde au balcon !

photos : Globo