Exprimental ? Psychédélique ? Samba d’aujourd’hui ? Rien de tout cela ou bien tout en même temps ? Pas facile de trouver le tiroir où ranger le compositeur et chanteur pauliste Romulo Fróes. Ca n’est absolument pas une raison pour ne pas s’intéresser à lui, tout particulièrement depuis son album sorti fin 2011 « Um Labirinto em Cada Pé » dont je vous propose d’écouter un extrait avant d’aller vite le télécharger.

Comme l’écrivait mon ami Olivier Cathus sur son excellent blog Afro-Sambas, la première étape à franchir avec Romulo Fróes est de « se familiariser avec sa voix ». D’après lui, il s’agit d’une épreuve initiatique, potentiellement rédhibitoire : « Romulo n’est pas chanteur et il a une grosse voix monotone. Mais il y travaille et il progresse ». Je ne serai pas aussi sévère. Car si Romulo m’a intéressé, c’était d’abord parce que l’artiste considère son chant comme très influencé par la bossa nova. Autrement dit : ni vibrato ni émotion visible, un chant droit – pas forcément plat pour autant.

Romulo Fróes est né en 1971 et enregistre d’abord avec le groupe Losango Cáqui. Son premier album solo, Calado, chez Bizarre Records en 2004, a la réputation d’être particulièrement sinistre – « le disque le plus triste des trente dernières années », écrit alors un critique pauliste. Mais l’artiste s’enracine, et chaque nouvel album démontre ses qualités musicales et esthétiques, qui font de Romulo un grand nom de la scène pauliste d’aujourd’hui.

J’ai particulièrement apprécié un morceau extrait de son dernier disque : « Rap em latim ». Un rap écrit par Nuno Ramos sur une rythmique samba – cavaquinho (Rodrigo Campos), guitare, et surdo, que vous allez écouter maintenant :

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Vous pouvez télécharger l’album Um Labirinto em cada pé sur iTunes, ou sur le site Musicoteca

Le site de Romulo Fróes est ici : http://www.myspace.com/romulofroes

Photo : Eugenio Vieira

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