Hier soir c’était le coup d’envoi du 14ème Festival du Cinéma Brésilien de Paris. Une fête qui durera deux semaines au cinéma Le Nouveau Latina, rue du Temple. 25 films et 12 documentaires y seront présentés, dans lesquels la musique tient naturellement un grand rôle. Si vous êtes parisiens, je vous encourage à vous y rendre !

Les cafés du Marais s’étaient mis aux couleurs auriverde et la caïpirinha y coulait à flots. Avec un peu d’imagination on aurait pu se croire à des milliers de kilomètres d’ici – même si la clientèle du quartier est évidemment à très forte dominante masculine ! Dans le foyer du cinéma (à l’étage) vous pourrez goûter un guarana qui n’a rien d’artificiel, trouver des films brésiliens rares en DVD et contempler une maquette en relief de la Rocinha, l’immense favela de la Zona Sul. Sans oublier un bar simple et sympathique.

Pour cette première soirée, Katia Adler, la présidente du Festival, avait invité Cecilia Amado, petite fille de Jorge Amado, qui présentait son film Capitães das Areias. Sérgio Sa Leitão, patron de Rio Filme, était là aussi pour recevoir un trophée commémorant les 20 ans de cette société de production soutenue par la mairie de Rio. Tout le monde s’est félicité dans une atmosphère bon enfant avant de regarder le joli film de Cecilia Amado.

Il y est question d’une bande de pivetes – des gamins laissés à eux-mêmes – de Salvador de Bahia, dans les années 50. Débrouillardise, larcins, amitiés, capoeira, mães de santo ettensions adolescentes font le quotidien de ces garçons, emmenés par un chef à la belle chevelure. Un film humain, sans affectation, empreint d’une certaine saudade, où il est beaucoup question d’amour sans que le mot n’y fut jamais prononcé. La bande son de Carlinhos Brown est discrète et subtile – je regrette juste que la chanson Você Merece Samba ne s’y fasse entendre qu’en instrumental !