Image Image Image Image Image Image Image Image Image Image

BossaNovaBrasil | 19 avril 2024

Remonter

Top

Pas de Commentaire

George Duke au paradis

George Duke au paradis


Le 5 août 2013 s’est éteint George Duke, un grand du jazz fusion, à l’âge de 67 ans. De Sonny Rollins à Frank Zappa, de Dexter Gordon à Michael Jackson, George Duke a consacré ses claviers à toutes les rencontres musicales. C’est aux côtés d’Airto Moreira, de Flora Purim, Toninho Horta et Simone qu’il enregistre en 1979 un album, A Brazilian Love Affair, que je vous propose de revisiter aujourd’hui.

Jazz, jazz-rock, pop, funk, soul…, difficile de faire plus ouvert que George Duke. Après avoir joué avec tous les grands du jazz, dont Miles Davis et Jean-Luc Ponty, il devient membre du Mothers of Invention du génial Frank Zappa, de 1970 à 1975. Quelques années plus tard, c’est avec Raoul de Souza, un tromboniste carioca, qu’il connait sa première expérience de producteur. Et en 1979, il décide de graver un album « brésilien » – ça sera A Brazilian Love Affair. Une totale réussite.

« Je suis allé pour la première fois au Brésil avec le quintette de Cannonball Adderley, et je m’étais juré qu’un jour je retournerais au Brésil et y enregistrerais un disque ». (…) C’est un de mes albums favoris, et aussi un de ceux qui ont passé le test du temps. Mon idée était de prendre des rythmes typiquement brésiliens et de leur imprimer ma marque (…) Je voulais travailler avec Milton Nascimento, et je dois dre que j’ai eu un frisson quand il a donné son accord. (…) Mon seul regret est de n’avoir pas utilisé un jeune chanteur parfaitement inconnu à ce moment là : Ivan Lins. Je n’oublierai jamais la soirée passée chez lui, quand lui et sa femme Lucinha (qui est choriste sur mon disque) ont joué ces chansons fantastiques pendant des heures. J’avais déjà tout dans la boîte, et je n’ai pas ajouté ces morceaux. C’était une erreur ! » (cité sur le site officiel de George Duke)

Comme le note l’auteur du site Rudy’s Corner, George Duke a manifestement été inspiré par les albums du Sergio Mendes des Brasil ’66 : « des idées brésiliennes, des touches de jazz, et un rien de ‘pop’ ». Mais George n’en est pas resté là. Le disque contient de vrais morceaux de jazz rock, comme celui qui donne son titre à l’album, Brazilian Love Affair, carrément enthousiasmant du début à la fin, notamment pour les percus d’Airto Moreira, la basse de Byron Miller, et le toucher de claviers du maître.

A Brazilian Love Affair - George DukeMais l’album fait aussi entendre la voix si particulière et la guitare de Milton Nascimento dans deux morceaux magnifiques : Ao Que Vai Nascer et Caxangá. Cravo e Canela est écrit par le même Milton, et Flora Purim scat dans Brazilian Sugar. Sugar Loaf Mountain est du funk augmenté, sorte de Earth Wind & Fire sophistiqué. J’en passe. Partout la qualité musicale est sans reproches – un must pour cet album largement instrumental.

Vous trouverez sans peine A Brazilian Love Affair tant dans le commerce que sur les torrents. Ne vous privez pas !

Vous aimez ? Parlez-en à vos amis !

Exprimez vous !

;