Un regard sur la musique sous les régimes militaires
Les régimes militaires ne sont pas particulièrement connus pour leur passion pour la musique, à l’exception peut-être des fanfares. Cela vaut également pour le Brésil. Dans les années 70, il était donc difficile de composer des chansons sans risquer la censure pour des intentions jugées trop révolutionnaires.
La création d’une chanson énigmatique
Avant de s’installer en Argentine, le poète Vinicius de Moraes et le guitariste Toquinho se sont associés pour créer une chanson aux paroles mystérieuses, dont le refrain est : « a tonga da mironga do kabuleté ». Cette phrase a suscité de nombreuses interrogations, notamment de la part des critiques. Que peuvent signifier ces mots, prononcés par ces artistes marginalisés aux cheveux longs ?
Une analyse passionnante
Les experts se sont alors penchés sur cette question. Ils ont découvert un mélange de mots provenant d’une langue angolaise, le nagô, ainsi que des expressions liées à la magie du candomblé et de la macumba. En les assemblant, une traduction approximative pourrait être : « La fille du sort envoyé par le vagabond ». Quelle surprise !
Une révélation humoristique
Bien des années plus tard, Vinicius et Toquinho ont avoué que ces mots n’avaient aucune signification réelle. Cependant, cette controverse a été une source de rire pour eux.
Pour en savoir plus
Découvrez dans cette vidéo Toquinho qui raconte brièvement l’histoire de la chanson, suivie d’une interprétation avec Vinicius au bord de la mer, ainsi qu’une version improvisée du chanteur accompagné de sa guitare magique.